Deutsche Reichstagsakten, Jüngere Reihe. Reichstagsakten unter Kaiser Karl V., XI. Band. Der Reichstag zu Regensburg 1541 bearbeitet von Albrecht P. Luttenberger, für den Druck vorbereitet von Christiane Neerfeld
Wien HHStA, Hs blau 597/1, fol. 224r–225r (Kop.).
Druck: NB I,6, Beilagen Nr. 50 , S. 376–378.
Positive militärische Entwicklung in Ungarn. Aussi, monseigneur, le sieur de Grantvelle m’a envoyé doiz Wormbs ung propre courrier m’advertir de son arrivée illec et proposition qu’il a faict à ceulx de la congrégation, qu’ay trouvée fort bonne et saigement ordonnée, ensemble aussi de ce que depuis sa venue illec il avoit peu entendre, m’envoyant aussi quant et quant copie de celles qu’il avoit escript à votre Mté et demandant mon advis sur trois poinctz, asscavoir sur la venue de votre Mté en la Germanie, passaige par Metz et practicque avec le duc électeur de Saxen. Sur le premier poinct je ne voy, monseigneur, aulcune occasion que doye destourner ou retarder votredite venue en ladicte Germanie ou qu’il y ait riens en termes pour icelle empescher, estans mesmes adverty, que la motion, qu’a esté ou quartier de Wirtemberge à cause du différend dentre ceulx de Rotweil et celluy de Landenberg, s’en va enfumée avec ce qu’elle n’eust peu donner empeschement à votre passaige, parquoy, monseigneur, et que par les lettres dudict sieur de Grantvelle aurez veu les practiques, que mène le roy de France en la Germanie, il est plus que besoing, que votre Mté taiche paciffier la Germanie et mectre union entre les princes et estatz d’icelle et pour cest effect avoir bon regard, que en ceste congrégation et diètte impériale se puist trouver quelque moyen en l’affaire de la religion comme estant le principal poinct, dont dépend ladicte pacification, aussi que advancez le plus que pourrez votre chemin contre Regensburg pour donner tant plus de port et faveur aux affaires et occasion aux princes soy mectre en chemin, et ferez, monseigneur, très bien, que de nouveau faictes traicter avec les princes électeurs du Rhin et aultres, affin qu’ilz y viengnent aussi quant et quant votre Mté [sic!] 1.
Et quant à votredit passaige par Metz et ce que ceulx dudict Metz doibvent à votre Mté pour icelluy je vous tiens, monseigneur, encoires bien souvenant de ce que vous en parlay dernièrement à Gand et encoires depuis escript par mes lettres du 18. d’Octobre dernièrement et faict dire par le licenciado Games et ay, monseigneur, de plusieurs entendu, comme ceulx dudict Metz vous doibvent une pension tous les ans, ne scay, s’elle est de mille ou de deux mille florins d’or. Et mesmement m’en suis enquis de mon conseillier, le docteur Claude Cantinucula, qu’est natif dudict Metz, lequel combien qu’il ne le feist voulentiers, mais en estant par moy pressé m’a aussi confessé et affirmé, qu’il est ainsi, et estoie en mon dernier voiaige pour Flandres déliberé d’y passer à ceste occasion, mais j’entendis que riens ne se donne à ung roy des Romains si longuement qu’il y ait empereur, parquoy me semble que votre Mté fera très bien d’y passer prenant occasion le visiter comme cité impériale sans faire semblant que ce soit à aultre occasion jusques à ce que serez sur le lieu, que lors votre Mté pourra traicter avec eulx pour recouvrer ledit deu comme elle verra convenir pour le mieulx.
Quant à la practicque avec les gens du duc de Saxen, je respondz, monseigneur, audict sieur de Grantvelle, qu’il ne me semble convenable qu’il doibt le premier commencer l’affaire, mais veoir, si de leur cousté se fera quelque semblant, pour après taster, s’ilz auront povoir quant à ce de leur maistre, car désià doiz Haguenauw avoient esté tenuz aulcuns propoz sur ceste practicque entre l’ung desdits commis estant présentement à Wormbs et mon conseillier Hoffman et promeist tant icelluy commis qu’il tiendroit main à ce que son maistre envoieroit devers moy aulcun confident personnaige avec plain povoir pour traicter, ce qu’il n’a faict; bien a il escript à mondit conseillier Hoffman, lequel luy a respondu et s’envoyent audit sieur de Grantvelle les copies tant desdites lettres que de la responce2, affin qu’il entende mieulx le tout et se scaiche de tant mieulx conduyre et à ceste cause, monseigneur, me semble que se faisant premiers [sic!] a ouverture de votre cousté, qu’ilz prendroient plus de cueur et se démonstreroient moings traictables, avec ce que b –aulcun effors–b se mectent en propoz plus pour taster quelque chose, dont ilz puissent faire leur prouffict, que pour entrer en traicté, comme plus au long en escriptz en cest endroict audit sieur de Grantvelle mon opinion, ne doubtant, qu’il se scaura par tout bien conduyre selon qu’il verra estre convenable pour le service de votre Mté et bien des affaires.