Reichstagsakten Mittlere Reihe. Reichstagsakten unter Maximilian I. Band 11. Die Reichstage zu Augsburg 1510 und Trier/Köln 1512 bearbeitet von Reinhard Seyboth
[1.] Unschädlichkeit seiner Allianz mit den Eidgenossen für seine früheren Verträge mit Kg. Ludwig; [2.] Hilfeleistung der Eidgenossen für Papst und Kirche; [3.] Übermittlung freundschaftlicher Worte Kg. Ludwigs durch Andrea de Burgo; [4.] Fragwürdigkeit der Hilfe Kg. Ludwigs für Karl von Egmont; [5.] Gravierende negative Auswirkungen des Rückzugs des frz. Grandmaître für die ksl. Kriegsführung in Italien; [6.] Grundsätzliche Bereitschaft zur Aufrechterhaltung guter Freundschaft mit Kg. Ludwig.
ohne Ort, [Mitte Juni 1512]
Druck: Le Glay, Négotiations, Nr. CLV.
Sur ce que les ambassadeurs de France ont dit à l’empereur de la part du roy leur maistre, leur a esté respondu, par ledit seigneur empereur, ce qui s’ensuit:
[1.] Premier, quant à ce qu’ilz ont dit que l’empereur avoit donné le passaige aux Suyches, ledit seigneur empereur leur a sur ce donné responce que, par l’alliance qu’il a avec les Suyches, il a esté à ce constrainct, et que icelle il est tenu de les favoriser contre leurs ennemys; aussi que ce n’est point contre le traictié de Cambray1 et de Bloys2, veu que audit traictié les anciennes alliances sont reservées, et que ledit traictié n’est fait seullement que contre les Venissiens et leurs adherens qui les vouldroient favoriser contre icellui traictié de Cambray.
[2.] En oultre que lesdits Suyches avoient sommé l’empereur du passaige de leurs gens qu’ilz envoyent au secours du pape, et pour le recouvrement de Boulongne et autres pays appartenant à l’Eglise, et pour aussi leurs propres querelles et celles pour lesquelles ilz sont allé la premiere fois ou vouaige de Come.
[3.] Et de ce que le roy leur maistre dit que l’empereur luy a fait dire, par messire André de Burgo, beaucoup d’autres choses et bonnes parolles qui servent à la bonne amitié de entre eulx deux tout au contraire de cest affaire.
[4.] Sur ce respond ledit seigneur empereur qu’il ne peut sçavoir que ledit messire André a peu dire audit roy leur maistre; mais sa majesté ouffre de monstrer l’article sur ce point de l’instruction dudit messier André, lequel en substance et au plus près est tel, que ledit seigneur empereur se complainct au roy mesme du grant tort qu’il semble à sadite majesté que ledit roy luy fait, de tant assister messier Charles d’Egmond, et qu’il luy pleust de asceurer icellui seigneur empereur qu’il ne feroit plus d’assistence directement ou indirectement audit messier Charles, car en faisant autrement l’empereur auroit cause de non tant le favoriser ès Ytales, veu que pour ce il y avoit assez d’apparance que, quant ledit roy auroit tout son desir et la fin ès Ytales, il courroit après sus audit seigneur empereur et monsieur l’archiduc son filz, et assisteroit ledit messire Charles.
[5.] Item, que quant le roy leur maistre a entendu que ledit seigneur empereur avoit esté fort mal content de la subite retraicte du sieur de la Palisse [= Jacques de la Palice], par laquelle retraicte sa majesté avoit perdu tout ce qu’il avoit gangnyé sur les Veniciens, et par avant par deuz armees l’une après l’autre, par la faulte à sçavoir, la premiere armée, du gouverneur feu monsieur le grant maistre [Charles d’Amboise], et l’autre, dudit sieur de la Palice devant Padoue, ou èsdites trios faultes, ledit seigneur empereur a adez reperdu ce qu’il avoit gaingnyé sur iceulx Venissiens, ensemble son argent et despence, qui, pour entretenir et continuer ladite guerre et armer desdites trois armées, a monté, tant en or, argent que autrement, à ung inextimable tresor.
[6.] Ledit roy a envoyé devers l’empereur en poste ledit messire André, luy presentant par luy de faire et contenter ledit seigneur empereur, de tout ce qu’il luy vouldroit demander, moyennant qu’il voulsist tenir bonne amytié avec luy contre la ligue, et qu’il le voulsist toujours assister des gens de guerre à pied.