Deutsche Reichstagsakten, Jüngere Reihe. Reichstagsakten unter Kaiser Karl V., XI. Band. Der Reichstag zu Regensburg 1541 bearbeitet von Albrecht P. Luttenberger, für den Druck vorbereitet von Christiane Neerfeld

Wien HHStA, Hs. blau 595, fol. 200v–201v (Kop.); AV v. a. Hd. fol. 200v: Présentées le second d’Octobre anno 41.

Monsieur, mon bon frère, combien que n’estoit tenu porter enthièrement la charge et entretenement des juges et assesseurs de la chambre impériale, néantmoings voyant que les estatz seroient difficillement à induyre de contribuer quelque chose à ce que leur estoit deu du passé, mesmement les protestans m’estoye condescendu à les faire paier de ce que leur estoit deu jusques au jour, que lesdits estatz ont prins à leur charge ledit payement et pour furnir à celluy du passé ay imposé quelque taille sur les Juifs et fait dépescher les mandemens sur le procurateur fiscal pour de tant mieulx et plus faillement recepvoir les deniers, dont le commis desdits de la chambre avoit esté content, veu mesmement que leur avoye fait dire, que en cas, que l’imposicion desdits Juifs ne pourtast autant que leurdit deu, je feroye pourveoir le surplus. Et depuis ceulx de ladite chambre m’ont escript lettres, qu’ilz n’entendent recepvoir icelle assignation, alléguer que ce leur seroit desréputation et que les grands et notables services, qu’ilz m’ont fait, ne méritent, qu’ilz soyent assignéz sur Juifs et que oultre ce seroit à craindre, que d’icelle imposition ne se recouvreroit grand chose avec plusieurs autres excuses, me requérant finablement, que en deans le derrier [sic!] du mois d’Octobre prouchain les feisse entièrement contenter, aultrement qu’ilz se départiroient et délaisseroient la justice, dont ilz advertiroient les électeurs, princes et estatz de l’empire, afin que, si quelque dangier ou inconvénient en advenoit, ne leur feust inculpé et que oultre ce ilz prendroient tous et ung chascun d’eulx actestation et certification accoustumée et auctenticque de leurdit deu de mon ordonnance, mandemens et de l’espoir, que leur ay donné, et de tout ce que en mon nom a esté traicté et besoingné avec eulx. Et penseroient aux voies et moyens par lesquelz avec le temps ilz pourroient estre payéz et non tumber en tel contempnement et destruction avec leurs femmes et enffans1. Et pour ce, monsieur, mon bon frère, que je treuve lesdites lettres telles, qu’il n’appartiennent ausdits de la chambre à m’escripre comme estans à mon service et qu’ay entretenu, et qu’il semble, qu’ilz me veulent reprocher mon honneur et faire la guerre et user de fait, ne leur ay voulsu respondre et vous envoye lesdites lettres, afin que la faictes en votre nom, comme vous verrez que celle insolence requiert et qu’ilz congnoissent, que je ne suis poinct content de ce que j’ay entendu, que le docteur Mathias2 les a induict, lequel s’est peu avancer par cydevant de leur escripre ou dire en mon nom ce que n’a esté mon intention.

Et de l’espoir, qu’ilz dyent, que leur donniz à Speyr, il est vray, que leur feis lors dire, que les feroit contenter, mais que préalablement vouloye parler aux estatz pour ayder à supporter icelle charge. Et néantmoings suis esté content la prendre enthièrement sur moy, afin que à l’advenir lesdits estatz entretenissent ladite chambre, et pour les dresser de leur payement avoye advisé le moyen susdit, duquel me semble lesdits de la chambre se doibvent contenter, veu que [présentement] ilz seront payéz lesdits estatz et avoie ordonné audit fiscal parler à aucuns principaux juifs et des plus riches pour promptement furnir quelque bonne somme pour subvenir audit paiement. Et de dire, que ce leur seroit deshonneur d’estre paié d’icelluy argent, il n’y a nul fondement et n’est besoing, qu’ilz le publient, s’ilz ne veullent.

Et quant à ce qu’ilz ne pourront estre juges, semble, qu’il n’y a aucune difficulté, car l’argent se liève [sic!] pour moy et en puis disposer à mon plaisir. Et s’ilz n’estoyent paiéz d’icelluy argent me conviendroit les satisfaire ailleurs. Aussi ilz n’ont voulsu accepter ny eulx arrester à icelluy impost, ains à moy et pour ce crois je certainement, que soubz ceste couleur ilz taichent eulx départir afin d’éviter la visitation advisée par le dernier recès. Et ne doubte, que s’ilz eussent aussi bien versé en leurs offices, comme j’ay jusques à oyres tenu et satisfait à mes promesses, il n’y eust tant de plainctes et doléances alencontre d’eulx et ne fussent les affaires venu en si grosse aigreur, et mesmes scavez celles, que les estatz tant d’ung coustel que d’aultre et aussi plusjeurs particuliers personnes en ont fait, et la peine, que j’ay eu de les soubstenir et excuser. Et à la vérité j’entens, qu’il y a du grand desordre en ladite chambre et plusjeurs inydoines qui besoingnent plus par affection et induction d’aultruy que pour zèle de justice, dont vous prye les advertir bien expressément, affin qu’ilz entendent le mescontentement, que ay eu de leursdites lettres et que quant ilz m’eussent supplié avec l’honneur et révérence, qu’ilz doivent et sont tenuz, je y eusse en bon regard, combien que raisonnablement ilz se devroient contenter de ce que dessus. Mais comme qu’il en soit, si ay je regardé les moyens de les raisonnablement contenter moyennant, qu’ilz se veullent monstrer telz, qu’ilz doibvent, et recongnoistre leurs faultes et estre plus traictables. Et ay donné charge au conseiller de Naves de selon ce y entendre, dont aussi les pourrez advertir, afin qu’ilz ne demeurent entièrement despéréz de leurdit payement et pour tousjours cependant les entretenir ensemble3. A tant etc. de Lespecia, le 26. jour de Septembre 1541.

Anmerkungen

1
 Vgl. der Verweser des Kammerrichteramtes, Gf. Wilhelm Werner von Zimmern, und die Beisitzer des Kammergerichts an Karl V., Speyer, 1541 August 14, Wien HHStA, RK Kammergerichtsvisitationsakten 317, unfol. (Ausf.); dies. an dens., Speyer, 1541 August 16, ebd. (Ausf.) und Karl V. an [den Verweser des Kammerrichteramtes, Gf. Wilhelm Werner von Zimmern], [Genua], 1541 September 9, ebd. (Reinkonz.).
2
  Dr. Matthias Held, der frühere Reichsvizekanzler.
3
 Vgl. auch die scharfe Zurückweisung der erneuten Beschwerden der Kammergerichtsbeisitzer wegen ihrer ausstehenden Besoldung durch Karl V., Karl V. an Gf. Johann von Montfort, Genua, 1541 September 9, Wien HHStA, RK Kammergerichtsvisitationsakten 317, unfol. (Reinkonz.) und die sonstigen ebd. überlieferten Akten zum Problem der rückständigen Kammergerichtsbesoldung aus den Jahren 1535, 1540 und 1542.