Deutsche Reichstagsakten, Jüngere Reihe. Reichstagsakten unter Kaiser Karl V., XI. Band. Der Reichstag zu Regensburg 1541 bearbeitet von Albrecht P. Luttenberger, für den Druck vorbereitet von Christiane Neerfeld
Wien HHStA, Hs. blau 595, fol. 190v–191v (Kop.); AV fol. 190v: Présentée à Nyenstadt le dernier d’Aoust anno 40, respondu le 6. Septembre.
Druck: NB I,6, Beilagen Nr. 44 , S. 362–364.
Suyvant ce que vouz ay escript par mes dernières du 10 du présent envoyées par courrier exprès, je dépesche les lettres pour la congrégation à Wormes selon que verrez par celles, qui vont avec cestes, et envoye le maistre des postes, messire Baptiste de Taxis, son filz et Seraphin, pour furnir les 50.000 florins d’or en cas que le roy Jehan soit mort et aussi à ceulx du Camergericht leur payement d’une année à condition, qu’ilz servirent sans riens demander jusques après la diètte impérialle tenue, le tout conferme à mes précédentes. Les lettres de la dicte congrégation s’enchargent aus dicts commis du maistre des postes pour les envoyer dois Spire avec l’assistence de ceulx du dict Camergericht, ausquelz j’en escrips. Et quant à ce dont mes précédentes font mention de sieur de Grantvelle, je y demeure résolu, dont pourrez advertir là où bon vous semblera, mesmes afinque les médiateurs se treuvent personellement en la dicte congrégation et que lesdicts desvoyéz y envoyent avec pouvoir et leur finale volenté touchant la pacification des choses de notre religion. Aussi ne fais je doubte que de votre coustel y envoyerez personnaiges convenables à l’affaire et mesmes avec lesquelz ledict Sr de Granvelle puisse conférer en toute confidence soit avec tous ou particulièrement aucuns d’eulx.
L’on s’est trouvé icy empesché, qui l’on doibt nommer ou lieu du feu évesque de Trèves, et en fin a esté advisé de vous envoyer deux lettres, sur lesquelles adviserez la personne, qui vous semblera convenir. Je tiens, que vous aurez désià entendu l’élection faicte du successeur en l’évesché du dict Trèves, que me garderai en estre plus prolixe ny de la diligence que j’ay sur ce fait faire et ausurplus je tiens, que le pape aura regard à non bailler la confirmation que de soy premier asseurer de son coustel et aussi feroy je du myen avant que de bailler les régales tant en ce, que concerne noz auctoritéz que l’affere de la religion et autres du sainct empire et ceulx de mon duché de Luxembourg, où le déffunct a fait plusieurs indheues emprinses et nouvelletéz.
Touchant ce que les ducz Loys de Bavière et Henry de Brunswich vous ont demandé d’avoir ma résolution sur le fait de la lighe catholicque, j’en déclairay assez plainement, ouvertement et expressément mon intencion au dict duc Henry tant de bouche que par escript, quant il estoit dernièrement à Gand, comme mesmes vous scavez, et à icelle se convient arrester sans y riens altérer et y a cause et raison davantaige selon que les choses sont depuis succédées et les termes, esquelz l’on est avec France et ceulx de la Germanie et d’Hongrie, et tant plus aussi actendu la déliberation de faire la dicte congrégation et tenir diètte impérialle et cependant fault avoir bon regard qu’il ne soit riens innové du coustel des catholicques, comme aussi il fait à croire que les desvoyéz ne commenceront riens du leur selon mesmes la responce que leurs gens ont fait à la dernière congrégation et si ne fault en ce allouser [sic!] plus avant au dict duc de Brunswich mesmement que par adventure et comm’il est vraysemblable, vouldroit pour respect de son particulier affaire mouvoir plus grant trouble soubz umbre de la lighe.
Et quant au retour particulliers dudict duc Henry et ce que luy avez encores enchargé touchant Gheldres et ce qu’en avez aussi passé avec l’archevesque de Coulongne je vous en scay très bon gré et l’avez fait avec la discrétion et dextérité qu’il convenoit et selon que vous avoye escript, mais il est vraysemblable, que le tout ne prouffitera riens, actendu ce que le duc de Clèves a traicté avec France, selon que désià vous ay adverty.
Et au regard des propoz, qu’avez tenu tant en présence du nunce que des ambassadeurs de France et Venise touchant ma justification sur la paix et traicté avec ledit [sic!] France et aussi ce que depuis en avez dit particulièrement audit ambassadeur vénetien, j’ay le tout trouvé très bon et escrips au myen audit Venize que où il sera requis, qu’il se conforme de manière toutesfois, que les François n’en puissent prendre occasion d’irritement.
J’ay baillé hyer icy audience la l’evesque de Transsilvanye, lequel m’a en somme proposé les poinctz, qui vont en ung memoire avec ceste, et y ay joinct le substancial de la responce et toutes les particularitéz que l’on a peu entendre de luy que ne se répétera icy pour éviter prolixité et l’ay dépesché d’icy, comme aussi a entendu le licenciado Games.
J’ay aussi dépesché d’icy le gentilhomme Saquinghen envoyé de par le duc Loys de Bavière et par lequel m’avyez escript touchant le mariaige d’Angleterre, auquel j’ay respondu en effect que je seray très aisé, que le dict mariaige se puisse conduyre, et tiendray très volentiers la main en tout ce que je pourray convenablement aider et enchargeray à mon ambassadeur, messier Eustace Chapuis, retourné audit Angleterre, de y faire tout le meilleur office qu’il sera possible et que, si besoing est, y envoyer autre personne expresse, combien que à la vérité ny scauroye entremectre personne plus convenable ny à propoz. Et si tiens, qu’il sera trop mieulx pour entrevenir en l’affaire et encheminer au contentement du roy d’Angleterre selon que l’on verra son inclination et volenté et pour non bailler occasion de suspicion à d’autres et de traverser ceste bonne euvre, selon que je l’ay dit et fait déclerer plus expressément au dict gentilhomme. A tant etc. d’Utrecht le 19. d’aoust 1540.