Deutsche Reichstagsakten, Jüngere Reihe. Reichstagsakten unter Kaiser Karl V., XI. Band. Der Reichstag zu Regensburg 1541 bearbeitet von Albrecht P. Luttenberger, für den Druck vorbereitet von Christiane Neerfeld
Wien HStA, Hs. blau 597/1, fol. 227v–229r (Kop.).
Le 29. du mois passé receuz les lettres, qu’il vous a pleu m’escripre du 22. [Nr. 452] d’icelluy, et ce par la poste ordinaire pour estre mon secrétaire Symandres1 (lequel aviez depesché avec lesdites lettres demeuré à Augsbourg pour l’accident à luy advenu comme povez avoir entendu), par lesquelles et aussi celles du seigneur de Grantvelle avec aulcunes copies y joinctes ay, monseigneur, bien et au long entendu le substancial de ce qu’est passé touchant la congrégation à Wormbs, aussi sur les disputes et colloque faict entre les deux parties et bon recès d’icelluy, par lequel lesdites parties et affaires sont remis à la prouchaine diètte, dont ay prins singulier plaisir entendre, que lesdites affaires ayent prins si bon commencement et que lesdites parties d’ung costé et d’aultre aient démonstré si bon contentement dudict recès et ce que s’y est traicté et arresté, [que] ne scauroie assez louher les bonnes provisions, que y avez bailléz, aussi le soing, dextérité et continuelle dilligence, que y a fait ledit Sr de Grantvelle, espérant, que cestuy bon commencement sera ung moyen pour povoir mener le surplus des affaires en ceste prouchaine diètte à finale conclusion et amyable concorde, à quoy ne doubte aussi votredite Mté comme toujours elle a faict tiendra encoires la main pour estre chose, que tant emporte pour la pacification de la Germanie et bien des aultres affaires commungs de la chrestienté.
Vous avez, monseigneur, aussi très prudentement advisé d’escripre de rechief aux électeurs, princes et principaulx estatz d’empire [Nr. 11] pour se haster venir à ladite diètte et qu’avez pourveu sur les assehurances pour les duc électeur de Saxen et lantgrave de Hessen [Nr. 4], aussi sur les bans et procédures de la chambre impériale [Nr. 14], que certes estoit ung poinct très nécessaire, avez aussi très bien faict passer par Nuermberg et en ce complaire à ceulx de ladite ville ne doubtant, monseigneur, qu’ilz vous auront démonstré toute révérence, honneur et dehue [= due] obéyssance.
Mondit secrétaire Symandres m’a, monseigneur, escript ce que luy aviez chargé me dire de votre part et mesmes que faistez votre compte d’estre audict Regensburg le 8. du présent et que désiriez, que ne voulsisse faillir y estre aussi audict jour. Je vous puis, monseigneur, bien assehurer sur mon honneur et parolle, que le plus grant désir, qu’ay en ce monde est de complaire à votre Mté en tout ce qu’elle me vouldra commander et encoires principallement en cest endroict scaichant que tant m’emporte me trouver devers votre Mté et à ladite diètte, aussi que les nécessitéz de la chrestienté et noz affaires particuliers bien le requièrent.
Toutesfois vous scavez, monseigneur, ce que vous ay escript par mes précedentes des grandes et continuelles occupations, en quoy me treuve présentement tant pour pourveoir à ce que concerne la dépesche et expédition des gens de guerre pour la Transilvanie comme aussi la reste de Hongrie, entretènement de mon armée et délaisser bonne garnison ès places, que desià y ay conquises pour à quoy furnir me fault ung grant nombre de gens pour l’entretènement desquelz est besoing chercher tous moyens possibles pour recouvrer argent, dont me treuve en paine extrême nuict et jour, et scavez, que sans argent riens ne se faict en telles choses, principallement qu’il n’y a moins qu’il ne me faille pour lesdites affaires de Hongrie et Transsilvanie bien 60.000 fl. d’or oultre aultres despences extraordinaires, que me fault supporter sur les frontières de la Sclavonie et aultres aussi que vouldroie voulentiers faire quelque commancement de provision de victuailles contre ce printemps avec ce qu’il me fault avoir bonne somme pour furnir à la despence de mon voiage dudict Regensburg et faire quelque payement à ceulx de ma court, dont povez facillement conjecturer si je me treuve en paine. Et si m’en alloye, monseigneur, d’icy sans délaisser bon ordre en mon absence, je vous laisse penser les dangiers, esquelz je délaisseroie non seullement ce que tiens présentement en Hongrie, mais aussi tous les pays de pardeça tant pour n’estre encoires du tout assehuré des Hongrois mesmes comme encoires moings pour regard des Turcz, qui ne sont que 20 lieues de Bude et Pest selon qu’ilz s’èstoient rassambléz ès frontières et venuz pour monter contremont la Dunobe. Mais comme Dieu a voulu les gelées sont survenuz et demeurent encoires leurs bateaulx et munitions engeléz en ladicte Danube. Et par ainsi me partant sans mectre provision par tout pourroit advenir avant que seroie à my chemin, que nouvelles me viendroient, que tout fust aillé en ruyne en ladite Hongrie, que non seullement seroit l’apparente et totalle destruction de tous mesdits pays de pardeça, mais aussi reculement et désadvancement des affaires de votre Mté. Car tous les affaires présents tant ceulx de la Germanie comme aussi ceulx concernans les practicques françoises et aultres accoustent fort après les succès de ces affaires de Hongrie.
Et oultre les raisons et considérations susdites l’on m’a, monseigneur, aussi donné à entendre, que pour estre entrevenu quelque différent entre la royne vesve du vayvoda et le moisne trésorier2. Ladicte royne faict practiquer avec moy à part et que pour cest effect elle doibt envoyer ses commis dervers moy. Combien, monseigneur, ce que vous en escriptz est seullement, comme l’on le m’a rapporté, non point que le veulx du tout assehurer selon que ces gens sont souvent legiers de parler, mais seullement l’escriptz affin que scaichez ce que se passe, et si ainsi advient votre Mté ait paravant sceu ce qu’en avoie entendu. Toutesfois, monseigneur, ceste occasion ne me retardera plus longuement, que jusques avoie pourveu aux plus principaulx affaires comme dict est, en quoy use et useray de toute dilligence possible scaichant, que austant que l’on le retarde austant la despence croist, vous suppliant pour ce, monseigneur, austant très humblement, qu’il m’est possible, que aiant regard à cestes tant urgentes et légitimes excuses ne veullez prendre de mauvaise part, que je ne vous puis précisement dénommer le jour, que pourray estre devers vous auquel en le vous nommant ne vouldroie voulentiers faillir, aussi que ne veullez penser, que je allègue ce que dessus pour sercher excuse ou dilay. Car votre Mté scait, que toujours luy ay obéy de venir devers elle, quant m’avez mandé, et de plus long comme encoires vouldroie faire plustost sur les genoux, s’il fust besoing. Et debvez estre assehuré que nulle paine, travail, soing ou dilligence ne seront espargnéz nuyct ny jour jusques j’aye achevé et assehuré mesdits affaires et me trouver auplustost que pourray devers votredite Mté.
Praktik mit dem Hg. von Liegnitz wegen einer Heirat der Witwe des Woiwoden mit einem Sohn Ferdinands und eines erblichen Defensiv- und Offensivbündnisses zwischen dem Kg. von Polen und Kg. Ferdinand gegen die Türken 3. De Neustadt, le premier de fébvrier 15414.
[PS:] Monseigneur, depuis ce que dessus escript est icy arrivé ung conseillier de ladicte royne vesve, duquel toutesfois n’ay encoires ouy la charge différant vous en escripre plus avant à la première poste n’ayant cependant voulu différer cestes5.