Deutsche Reichstagsakten, Jüngere Reihe. Reichstagsakten unter Kaiser Karl V., XI. Band. Der Reichstag zu Regensburg 1541 bearbeitet von Albrecht P. Luttenberger, für den Druck vorbereitet von Christiane Neerfeld

Wien HHStA, Hs. blau 597/1, fol. 212v–214v (Kop.).

Druck: NB I,6 , Beilagen Nr. 42, S. 354–359.

Veant, qu’il ne me vient nulle responce de votre Mté sur le dépesche, que vous porta dernièrement le courier Mathias de Taxis, et que par les maladies et mauvais arier qui règne icy tant du flux de ventre que aultres dangereuses maladies, dont désia entre aultres en est mort l’évesque de Trèves et le duc Erich de Brunswich, qui est aussi très malade voire jusques en doubte de sa vie, au moyen de quoy ung chacun se veult partir d’icy et ne les puis plus détenir, j’ay prins et arresté la conclusion de ceste journée, comme il vous plaira, monseigneur, veoir par ce que s’envoye de ladicte conclusion, recès et copies y joinctes des escriptz paravant bailléz par où votre Mverra ce qu’a icy esté faict, et aussi pour non scavoir icy plus que faire ay délibéré en semblable prendre mon chemin contre mes pays d’Austrice, actendant responce de votre M, suyvant laquelle me régleray en tout ce qu’il vous plaira me commander et est, monseigneur, pour respect de ce que dessus et aultres quelconcques tant plus requis de célébrer une journée impériale, comme par mes précédentes avez peu entendre bien et au long, vous suppliant, monseigneur, tousjours continuer au bon vouloir qu’avez y comparoir en personne et à ce propoz ay traicté avec les princes et estatz, qu’ilz vous escripvent à cest effect1, comme verrez par leurs lettres allans avec cestes, ainsi que m’avies escript je deusse practicquer, et à fin que les choses puissent prendre tant plus brieve et bonne fin, suis tousjours de plus en plus d’avis de la journée des docteurs à Wormes, afin que les longues disputes que sans cest effect il conviendroit avoir à ladite journée impériale ne rendent icelle plus longue, mais en soient les choses d’austant abréviées, vous suppliant, monseigneur, vouloir accélérer, délibérer et conclure le jour et lieu de ladite journée impériale ayant regard aussi de donner temps et terme souffisant aux princes et estatz pour y comparoir, ainsi que vous escripvis dernièrement, afin qu’ilz ne se treuvent tant précipitéz, qu’ilz n’ayent le temps commode pour à leur contentement comparoir à ladite journée, au moyen de quoy les choses y puissent prendre tant meilleure yssue, de quoy je suis en très grant espoir principalement par la présence de votre M, sur laquelle, comme elle verra par lesdites conclusion et recès d’icy, le bien de toutes choses tant généralles que particulières consistea et au contraire à faulte d’icelle ne voy moyen de povoir parvenir à aulcune bonne résolution, mais à très grant et plus mauvais subcès et perturbation et disordre de toute la Germanie et par conséquant de la chrestienté et me semble aussi ladite journée ne pouvoir estre moings de deux mois après la journée desdits docteurs, la quelle j’eusse voulentiers voulu accéllérer, mais je ne les ay sceu amener à plus court terme2.

Quant au camerghericht le terme, qu’ay promis pour leur payement soubz l’asseurance, que m’en a faict votre M, est expiré à la fin de ce mois, et crains fort, que si l’on ne leur tient promesse, que tout ne se rompe, dont de tous les maulx et inconvéniemens, qu’en surdroient, l’on enchargeroit et acculperoit votre M, parquoy, monseigneur, vous supplie y avoir le regard tel qu’il assiert et pourveoir au plus brief au payement et quant du surplus me semble ne viendra après en rompture, mais se pourra à ladite prouchaine diètte tellement traicter de son entretènement et icelluy asseurer et confermer par tous les estatz, qu’il demeurra parcyavant en telle vigueur, estime et réputation, que requis sera au bien et soubstenement de la justice par tout l’empire, et à ceste assemblée n’ay sceu riens traicter ainsi que votre Mté m’avoit ordonné, car j’ay tant assenti, qu’il n’eust heu nul effect ny prins conclusion.

Monseigneur, durant qu’ay esté icy, n’ay riens obmis à faire taicher et practicquer tout ce que possible m’a esté pour l’augmentation de la ligue catholicque, mais quelque devoir qu’en ay sceu faire ny aussi le nunce du pape estant icy n’avons peu parvenir à y accumuler ny joindre personne et mesmes l’électeur palatin, sur lequel les aultres prennent exemple et s’arrestent beaulcop, car si il se eust voulu joindre, je ne doubte, que beaulcop d’aultres eussent faict le semblable, que me faict à conjecturer qu’il veult veoir et les aultres en semblable, quel chemin prendront les affaires, pour selon le succès diriger les leurs et eulx conduyre, n’estant sans grand soubson, si lesdits affaires ne prengnent meilleur chemin, que ledit palatin ne face comme a faict le marquis de Brandenburg, car je le voy en tel bransle, combien que j’espère ne se hastera, ains actendra, pour veoir la fin, à quoy l’on tendra pour remédier ausdits affaires, dont tant plus semble ladite journée impériale et singulièrement avec votre présence estre tant plus requise et nécessaire.

Et quant audit déffunct de Trèves il ne peult estre que dommaige pour votre Mté de sadite mort, car je le trouvoie saige, experimenté et de bon vouloir envers votredite M et moy, nonobstant que aussi ne l’avoie peu induyre à entrer en ladite ligue. J’entendz, que l’on faict grant pourchas d’eslire en son lieu l’ung des filz du duc de Lorraine, que ne me semble nullement povoir convenir, parquoy ne sera que bien que votre Mté y face donner ordre et y pourveoir selon le besoing et, quel que y soit admis et aussi celluy qui a succédé à l’évesché de Virspurg3 me semble, avant que les admectre aux fiefz, devez faire traicter avec eulx pour entrer en ladite ligue catholicque et ne les parmectre èsdits fiefz, sans qu’ilz le facent, et en ay parlé au nunce du pape, afin qu’il escripve à sa S, qu’il ny baille ses bulles et confirmation sans ledit effect, ce qu’il a trouvé très bon et s’est offert le faire, à quoy ne sera que bon votredite Mté face aussi de son cousté son devoir, si bon vous semble. [...].

Quant à l’affaire d’Augsburg comme je escripvis dernièrement à votre M, je envoyay le filz de Pangart devers son père4, lequel m’a faict la responce telle, que verrez par ses lettres, qu’ay faict translater, par lesquelles verrez comme il continue à son premier advis que pense ne le faict sans cause et sans quelque asseurance de ce qu’il dict, veu la réplicque, que luy en ay faict, parquoy s’il semble bon votre Mté pourra user selon que contiengnent sesdites premières lettres5.

Quant aux affaires de Hongrie ilz sont en mesme estat et espoir qu’avez peu entendre par mes lettres cydevant et, selon que suis averti de tous coustelz, ilz sont en telle commodité, que si le povoir estoit tel, j’en penseroie avoir bonne yssue, et pour mieulx entendre l’estat desdits affaires je haste de tant plus ma venue en Austrice pour selon que trouveray et pourray me conduire6. Aussi j’entens, que l’évesque Statilius, qui s’appelle évesque de Transsilvania, doit aller devers votre Mté en ambassadeur, et ne pense, que ce soit pour bien faire, fors faire entendre beaulcop de bourdes, dont, monseigneur, vous ay bien voulu avertir, pour ce que scay est ung bien mauvais garson, afin de vous arrester aux véritéz, dont je vous avertis plustost que ses bourdes et à celles de son maistre7.

Les ducz Loys de Bavière et Henrich de Brunswich sont à la fin de ceste assemblée venuz devers moy, lesquelz m’ont demandé la responce et résolution de votre Mté sur le fait de la ligue catholicque, aussi m’ont baillé aulcuns escripts touchant la responce, qu’a faict le duc Henrich de Saxen sur les lettres de votre M données avant mon partement de pardela, comme verrez par toutes les copies. Surquoy leur respondis, que quant à la responce de votre M, que bonnement ne leur en scauroie donner aulcune, veu que les choses icy n’ont prins aultre conclusion, sans premièrement avoir responce de votre M, laquelle j’en avertiroie de tout pour en ordonner votre bon plaisir, bien leur ay dict et ordonné de votre part, qu’ilz eussent bon regard de ne riens entreprendre ny encommancer mesmes estant votre Mté pardeça sans votre exprès sceu et consentement vous suppliant me vouloir advertir de la responce, que leur en debvray faire, et vous résouldre sur ce que je debvray respondre à toutes ces choses et responce dudict de Saxen. Datum Hagnaw, 29. de Juillet 1540.

Anmerkungen

1
 Vgl. die zu Hagenau vertretenen altgläubigen Stände an Karl V., Hagenau, 1540 Juli 28, Ganzer/Zur Mühlen, Akten, Bd. 1,2, Nr. 244, S. 633–634.
a
 In der Vorlage irrtümlich: consistent.
2
 Vgl. Kg. Ferdinand an Kgn. Maria, Hagenau, 1540 Juli 28, Wien HHStA, Belgien Rep. DD Abt. B, Abschriften Fasz. 58 (alte Abt. 83), Nr. 17, unfol. (Kop. des 18. Jhdt.): [...]. Schreibt dem Kaiser, comme se ceste assemblée c’est achevé pour ceste foeis et que, sy luy plet, se remit à ung tratié et diète, que ne se peult éviter, sy sa Mveult remédier à ses aferes de la foy et empire, come est de besoing, et vous supplie tenir la main, que ce face et que se trouve en personne, car sans cela n’y voy remède et, sy ne fust sytost, come sa Ma escript par avant, que ce fera, quant il pourra le fere, car certes il est de besoing. Et pour les causes alegiés [sic!] n’ay loisir de la faire plus longue, car me pars encoires aujourd’hui, sy à Dieu plet, après disner, et feray toute diligence pour tost estre en Austriche, come poés, madame, bien croire. Wird dort ihre Angelegenheiten ihrem Wunsch gemäß nicht vernachlässigen. Vgl. auch Kg. Ferdinand an Karl V., Wien, 1540 August 18, Wien HHStA, Hs blau 597/1, fol. 214v–216v (Kop.), hier fol. 216r: [...]. Je supplie aussi très humblement à votre Mté qu’elle se veulle au plustost résouldre sur ce que dernièrement luy escripvis doiz Hagenaw avec le recès de ladicte assemblée quant aux affaires de la religion, affin que les choses puissent estre encheminées et menées à quelque bonne fin, veu mesmes que desdits affaires dépendent toutes choses et beaucop des aydes, que se pourroient obtenir pour soubvenir aux nécessitéz de la chrestienté et établissement de noz communs affaires. [...]. Vgl. außerdem Kg. Ferdinand an Kgn. Maria, Wien, 1540 August 19, Wien HHStA, Belgien Rep. DD Abt. B, Abschriften Fasz. 58 (alte Abt. 83), Nr. 21, unfol. (Kop. des 18. Jhdt.): Entschuldigung für die Kürze seines Schreibens vom 28. Juli aus Hagenau. J’ay entendu ce que me touchiés en vos dittes lettres touschant la bonne conclusion du tratié de Agenau, que certes Dieu cest [= sait], que à moy ny a tenu, que elle n’a esté millure [= meilleur], sy luy le dirige qui est en la main de l’empereur, monseigneur, de élire le chemin que mieux luy plet et sy euse sceu mieux fere, le euse fet, et me desplet d’entendre les causes de la tardité de sa Mté de pardelà, selon me escrivez. Toutesfois il peult bien prolongier la diète, tant plus afin que puise primier bien despeschier ses afaires de pardelà come la nesessité le requiert très fort. Et certes, come fetes mencion, sera de besoing, que luy plaise de ne partir de l’empire sans fere quelque conclusion en cestuy afere de la foy et sy deut demourer plus longuement que il ne pense, car sans cella tiens pour certain, que tout seroit pour riens, et seroit contraint de retourner après ou leser perdre le tout. Et poés, madame, estre toute asurée, que le tout sera secret et que homme vivant n’eng saura à parler.[...].
3
 Würzburg.
4
 Hans Baumgartner, vgl. zu ihm und seinen prohabsburgischen Aktivitäten Häberlein, Mark: Brüder, Freunde und Betrüger. Soziale Beziehungen, Normen und Konflikte in der Augsburger Kaufmannschaft um die Mitte des 16. Jahrhunderts, Berlin 1998 (Colloquia Augustana Bd. 9), S. 232–234.
5
 Vgl. Kg. Ferdinand an Karl V., 1540 August 4, Wien HHStA, Hs blau 597/1, fol. 214v (Kop.): Monseigneur, suyvant ce que entre aultres choses j’escripvis dernièrement à votre Mté doiz Haghenauw touchant l’affaire d’Augsburg et de la responce, que m’avoit faicte Pangarttner et dont envoyay une translation à votre M, j’envoye présentement pardelà le filz dudict Pangarttner pour l’effect contenu èsdites lettres, duquel votre Mté se pourra en cest affaire servir et l’employer en et par tout comme verrez convenir pour le mieulx, ne doubtant, que par tout il fera tout bon et léal debvoir selon que luy sera commandé. Ce 4. d’Aoust 1540.
6
 Vgl. Kg. Ferdinand an Karl V., Wien, 1540 August 18, Wien HHStA, Hs blau 597/1, fol. 214v–216v (Kop.), hier fol. 215v–216; Ausz.: NB I,6, Beilagen Nr. 43, S. 359–361, hier S. 359–361.
7
 Vgl. auch Kg. Ferdinand an Karl V., Wien, 1540 August 18, Wien HHStA, Hs blau 597/1, fol. 214v–216v (Kop.), hier fol. 216r; Ausz.: NB I,6, Beilagen Nr. 43, S. 359–361, hier S. 361: [...]. Aussi, monseigneur, vous supplie, que, si l’évesque Statilius est encoires devers votre M, que veullez trouver moyen l’entretenir pardelà quelque temps et ne le laisser si tost partir, car s’il estoit pardeça, il est homme que beaucop pourroit traverser les affaires, ou du moings si ne le povez détenir plus longuement, que trouvissiez occasion, qu’il passast devers moy ou que puisse estre adverty du chemin, qu’il doibt prendre, non poinct que luy désire faire empeschement ou desplaisir, mais pour par l’ung boult ou aultre trouver façon de le faire passer devers moy et par ce moyen le retarder ou gaigner, si fust possible. [...].