Deutsche Reichstagsakten, Jüngere Reihe. Reichstagsakten unter Kaiser Karl V., XI. Band. Der Reichstag zu Regensburg 1541 bearbeitet von Albrecht P. Luttenberger, für den Druck vorbereitet von Christiane Neerfeld

Wien HHStA, Belgien PA 31/4, fol. 297r–297v und fol. 302r–302v (Kop.); ÜS fol. 297r: Le propoz des ducz de Bavière à l'empereur.

Druck: Brandi, Aus den Kabinettsakten des Kaisers, Nr. V,1 und V,2, S. 238–241; Ausz.: Pfeilschifter, Acta reformationis catholicae, Bd. III, Nr. 112 Beilage, S. 368–369.

Que ce qu’ilz veuillent dire et déclairer estoit pour leur devoir envers Dieu et l’empereur, prians, que le tout fut prins en la meilleur part.

Que l’affaire de notre foy et religion estoit succédé et venu en l’inconvénient, où de présent l’on le veoit, parce que les desvoyéz de la foy, qui avoient prins le nom de protestans, avoient abuséz de la trop grande clémence, bonté et bénignité de sa M.

Que qui est observé les édictz faictz à la diète de Wormes, la chose ne fust tomber en cestuy inconvénient.

Que pour dire la vérité l’archevesque de Londen avoit très mal usé à l’assemblée de Francfort et dont les protestans, qu’ilz nomment scismatiques et hérétiques, avoient prins plus d’occasion de mal faire.

Aussi que, si ledit de Londen eust voulsu délivrer et faire exécuter les mandemens de sadite Mté contre ceux de Ausbourg à l’instance du clergé, l’on les eust bien empescher de faire ce qu’ilz ont fait, mais que, quant ilz l’en requiroient, il se rioit d’eulx et fust esté bien emploié de chaster lesdits de Ausbourg selon la faulte, qu’ilz ont commis contre les recès dudit Ausbourg et de celluy de Reynsbourg.

Que la congrégacion de Haghenau n’avoit esté de nul prouffit, aussi n’avoit celle de Wormes, en laquelle aucuns des princes, de qui la partie catholique se fioit et devoit se fier, avoient clerement démonstré leur voulenté et affection ausdits desvoyéz et à leurdite nouvelle religion.

Que la lighe deffensive dentre les catholiques estoit très bonne et très convenable, si elle fust esté fortiffiée et avoué, mais que au desfault de ce s’estoit faicte la confédéracion de Smalkalden entre lesdits schismatiques et hérétiques.

Que après avoir discourru cestuy affaire et l’importance et exigence d’icelluy, ilz n’y trouvent que trois moiens. L’ung de traicter par [communicacion], mais ilz ne voyent qu’il y eust apparence pour l’obstinacion des protestans et que de procéder en la dispute et colloque de Wormes il ne povoit y venir, pour ce que l’on avoit veu en ladite diète de ceulx, de qui l’on se devoit le plus fier, et que aussi la chose seroit trop prolixe et en fin sans effect, car les autres potentatz et princes de la chrestienté ne vouldroient consentir ce que s’en feroit et davantaige que l’on a tousiours tenu pour maxime, que l’on ne devoit révocquer en doubte ce que avoit esté passé par les conciles et observé dois [= dès] la primitive esglise et temps des apostres et que l’on peult tenir pour certain, que lesdits protestans contreviendront au plus substancial de nostre foy et sept sacrements et mesmes du sainct sacrement et par conséquent des autres aussi, que, si l’on leur accordoit ou permist quelque chose, seroit bailler à entendre, qu’ilz se fussent avec bonne cause aliénéz de nostre sainte religion et que à tort et indécement on eust procédé contre eulx.

Le second moyen estoit de maintenir entièrement nostre ancienne religion pour honneur de Dieu et celluy de sadite M, du quoy elle regarderoit ce que si pourroit faire avec l’ayde des autres princes et potentatz de la chrestienté.

Le tiers estoit de convocquer le concille général en ceste Germanie endedans ung an et demy et qu’il se tint avec effect et cependant qu’il se fust une tresve et cessacion d’armes et pour la faire mieux observé, que l’on amplie et fortiffie la lighe catholique tellement, que ceste provision empeschera la maulvaise voulenté des autres.

Que en tout ce que dessus ilz offroient corps et biens avec sa Mté et d’estre appareilléz de [communiquer] en ce que dessus toutes les fois qu’il seroit de besoing et d’en dire et advertir de tout ce qu’ilz verront convenir2.

La responce a esté générale merciant lesdits ducz de leurs advis, offres, amytiés et dévotions, qu’ilz portoient à sadite M, asseurant du réciproque, baillant justificacion quant à sa Met imputant l’inconvénient à la malignité du temps, affaire et traverses du Turcq et autres guerres, où sadite Ma esté empeschée, et les divisions et différens en la mesme Germanie, les devoirs et diligence faictes pour le concille général mesmes tant à Boulongne que à Romme et les contradictions des roys et princes chrestiens et ceulx signamment de ladite Germanie, la cause du partement d’Espaigne de sadite Met venue, la congrégacion de Hagenau et Wormes pour adresser et encheminer les choses de ceste diète. Et que l’empereur auroit regard sur le discours desdits de Bavière et venans les autres des estatz l’on adviseroit ce que plus conviendroit et en communiqueroit tousiours confidemment sadite Mté avec eulx comme avec ses bons parens et qu’il veoit si bien affectionnéz à la religion et à sadite M.

Anmerkungen

1
 Es handelt sich sehr wahrscheinlich um die Aufzeichnung zur Audienz für die Hgg. von Bayern, die Granvelle am 6. März 1541 an Kgn. Maria schickte. Vgl. dazu unten Anm. 2. Der Ausz. bei Pfeilschifterbietet nur die Zusammenfassung der Antwort des Kaisers. Zur Datierung der Audienz auf den 2. März 1541, über deren Verlauf die bayerischen Herzöge den päpstlichen Nuntius am 3. März informierten, vgl. Morone an Farnese, Regensburg, 1541 März 4, Laemmer, Monumenta Vaticana, Nr. CCXVI, S. 367–369, hier S. 367 und S. 368.
2
 Vgl. Granvelle an Kgn. Maria, Regensburg, 1541 März 6, Wien HHStA; Belgien PA 30/1, fol. 110r–115v (Ausf.): [...].L’empereur actend après les princes, desquels n’y a encores icy que les ducz de Bavières et celluy de Brunswych. Et a encores l’on fait une recharge aux autres pour avancer leur venue. Lesdictz ducz de Bavière ayans demandé audience secrète à sa M, où il n’y eust présent que leur conseiller Curtius pour le truchement et moy, ont tenu ung propoz à sadite M, dont j’envoye à la votre le substancial, duquel votredite Mté pourra comprendre, que leur fin n’est que ou d’entrer en guerre ou par autre boult empescher, que l’on face point d’accord en ceste diète avec les protestans. A une autre fois et auparavant le duc Guillaume avoit parlé à sa M demonstrant grande affection au parfait du mariage de l’ung de ses filz et l’une des filles du roy et dit, que estans venu ledit Sr  il avertira leurs deux Mtés de grandes practiques des François. L’on verra ce que ce sera, mais l’on congnoist clerement, que lesdits ducz et celluy de Brunswick sont uniz à la fin susdite d’empescher la concorde soubz couleur d’estre bons catholiques et, comme dit l’empereur après le département dudit dernier propoz, icelluy propoz est de la mute et escolle du docteur Mathias et certes je le croy ainsi. Et aussi ledit duc de Brunswick a fait grande instance devers sa M, affin que sadite Mté ne le vouloit mander, que du moings icelluy duc luy puist escripre de venir et a prins l’occasion ledit duc sur ce qu’il pourroit fere entendre à sa M par ledit docteur tous les advertissemens, qu’il aura, lesquelz je ne pouvoie convenablement entendre pour le langaige et aussi m’en a parlé et fort prié, que je le voulsisse bien prendre et non m’arrester à ce que ledit docteur a maulvaise teste, dont je luy seullement asseuré. Car il ne m’y va riens, sinon pour le service de sadicte Mté et du bien de l’affaire, ouquel je me doubte, que sa venue, comme qu’il soit, fera plustôt mal que bien, mais l’on regardera de luy estre à la main sur ce suppliant très humblement à votredite M tenir secretz lesdits propoz et escript, que j’envoye. Kommentar zu den Mitteilungen des ksl. Gesandten in Frankreich St. Vincent. De Regenspurg, ce 6. de mars 1540.Vgl. außerdem Granvelle an Kgn. Maria, Regensburg, 1541 März 27, Wien HHStA, Belgien PA 30/1, fol. 116r–119v (Ausf.): [...].Je ne scauroye encores pour le présent escripre à votre Mce que se pourra faire en ceste diètte, car les ducz de Bavière font tout ce que peuvent pour empescher l’accord de la religion, Dieu scet à quelle fin. Toutesfois l’on contremure ce que l’on peult, et y a bonne partie des princes et prélaz et aussi des protestans, qui sont enclins audit accord. L’empereur a choisy pour chief de son conseil ès affaires de ceste diètte Monsr le duc Fédéricq palatin, dont lesdits ducz ont eu merveilleux regret sans raisonnable cause. Toutesfois comme il a esté remonstré à ceulx, qui en ont parlé, et à ce que j’ay entendu, ils se sont avancéz jusques à vouloir faire suspect ledit duc touchant ladite religion, mais que ilz ont actendu ce que l’on mectoit au contre. Ilz n’en ont fait semblant à sa M. [...]. De Regenspurg, ce 27. de mars 1540 [Osterstil].