Deutsche Reichstagsakten, Jüngere Reihe. Reichstagsakten unter Kaiser Karl V., XIV. Band. Der Reichstag zu Nürnberg 1543 bearbeitet von Silvia Schweinzer-Burian, mit Vorarbeiten von Friedrich Edelmayer

Wien HHStA, Belgien PA 36/2, fol. 502r–507v (Ausf. z.T. chiffr. und dechiffr., Adr. mit Siegel).

Die jülichschen Gesandten rühmen sich ihres Sieges über die Burgunder1und streben einen Waffenstillstand an.

[504r] Et hier [1543 April 7] les estaz renvoyarent leurs députez devers le roy des Romains2 et je me trouvay faire instance au nom d’iceulx estaz pour led. affaire, fondans en premier lieu leur poursuyte pour la nécessité de la résistence contre le Turcq et observance de la commune paix, mectans en avant de commectre ausd. estaz de traicter aimablement le différent par aucuns des électeurs et princes qui se nommeroient et que doiz maintenant se fit la cessation des armes, sur quoy j’ay dressé avec l’advis du roy des Romains, des conseilliers de Naves et commis de votre Mté la responce en latin, comme ilz proposarent, laquelle se donnera aujourd’huy, dont j’envoye la copie à votre M[Nr. 222].

Et aussi me vint dire au soir le chancelier de Mayance que les mesmes commis d’iceulx estaz vouloient aujourd’huy venir devers moy3 pour me persuader les moyens susd. et je ne desfauldray de leur dire ce que convient à leur devoir envers sa Mté en chose où son droit est tant évident et irréfragable, comme aussi est le tort et offence dud. duc de Clèves, et que ilz ne sauroient faire à icellui de Clèves meilleur faveur que de le constraindre à la restitucion de Gheldres pour lui éviter plus grant inconvénient, soy acquitter envers sa Mté et pourveoir à la commune paix et à l’assistence contre le Turcq, puisque son tort et faultes sont inexcusables.

Et enfin, Madame, par tout ce que l’on peult comprendre tousiours il semble que led. de Clèves n’aura aucune assistence, [504v] soit de crainte ou par faulte de povoir, et mesmes que la nouvelle de la venue de sa M, que j’ay fait publier, les estonne, car ilz ne l’ont jamais voulsu croire jusques à maintenant et encoires y mectent difficulté. Et qui pourroit soustenir jusques[à ce] que l’empereur arrivast à Jennes [= Genua], l’on tient que lesd. Clevois se rengeroient, que desia redoubtent très fort des aprestes de guerre qui se font en ce costé pour lad. venue.

Et en tous événemens a semblé au roy des Romains, à ceulx qui sont à l’entour de luy et à nous autres qu’il failloit tenir bon et nous arrester à la restitucion dud. Gheldres jusques sur la fin de cested. dyète, en actendant nouvelles de votre Mté sur ce que je luy en ay dernièrement escript, et ce pour la réputation et affin qu’ilz ne pensent que l’on soit constraint par ce qu’est dernièrement advenu de notre armée et que s’en publie et pour assentir plus avant l’intencion desd. Clevois et que à la vérité ceste suspension est trop simplement et cruement proposée. Toutesfoiz je ne desfauldray de assentir tout ce que je pourray de ce à quoy pourroit attyrer lesd. de Clèves en actendant, comme dit est, le bon plaisir de votre M, combien que le temps est court et mesmes que le roy des Romains fait son compte de partir en dedens huyt jours, ne pouvant plus tarder pour les causes que desia par mes précédentes j’ay escript.

Et quant aux affaires de ceste dyète et mesmes de l’ayde contre le Turq, les catholicques procèdent seulz à l’accord qu’ilz ont faict de l’ayde déffensive. Et les avyons mené si avant qu’ilz sont contens que la déclaration des difficultez que se trouveroient à la visitation du camerghericht se remette à l’empereur. Mais les protestans veullent que l’on face par le recès expresse mention de la déclaration qu’ilz eulrent à Ratisbonne de sa M[RTA JR Bd. XI, Nr. 949] chose que la plus grant part des catholicque ne veullent consentir, plus par obstination que raison. Et lesd. protestans ne sont moins obstinez et se persuadent qu’ilz sont les plus fors. Et à la vérité, si n’estoit la crainte de la venue de sa M, je tiens pour certain qu’ilz recommencheroient le débat et que Monsr de Mayance le payeroit le premier.

[505r] Et ne voyons plus autre moyen, sinon de persuader ausd. protestans que nonobstant ceste division ilz veullent accorder lad. ayde. Ne scay que Dieu en donra, mais je doubte très fort que quant ores ilz accorderoient que l’on aura autre difficultez. Das baldige Vorrücken des Sultans ruft höchste Besorgnis hervor.

Les lettres que dernièrement le roy de France avoit icy fait présenter aux estaz sont estées finablement rendues au messagier, sans que ceulx desd. estaz les ayent ouvertes. Et luy a dit le chancelier de Mayance (auquel il s’estoit adressé) qu’il ne retourna plus ny en vint plus d’autres et qu’ilz ne vouloient recevoir lettres des ennemis de l’empereur4. [...].

Anmerkungen

1
Schlacht von Sittard vom 24. März 1543: Sieg des Heeres von Hg. Wilhelm über die burgundischen Streitkräfte.
2
Die Gesandten der Reichsstände überreichten die Denkschrift Nr. 220.
3
Die Räte der Kff. von Mainz, Pfalz, Köln, Sachsen und Brandenburg ersuchten Granvelle am 8. April 1543 um Unterstützung bei der Beilegung des Geldernkonflikts: Nr. 221.
4
Siehe Nr. 80, Anm. 7.