Deutsche Reichstagsakten, Jüngere Reihe. Reichstagsakten unter Kaiser Karl V., XIV. Band. Der Reichstag zu Nürnberg 1543 bearbeitet von Silvia Schweinzer-Burian, mit Vorarbeiten von Friedrich Edelmayer
A Wien HHStA, Belgien Rep. DD, Abt. B Abschr. Fasz. 61 (alte Abt. 90), Nr. 37 (Wynants Kop.); ÜS: Copie de la minute d’un mémoire du sieur Nicolas Perrenot, Sr de Granvelle, écrite à l’empereur de – – – le – – – d’octobre 1542.
B Wien HHStA, Belgien PA 34/1, fol. 146r–154v (Konz.); ÜS fol. 146r: Des poinctz qu’il semble estre requis de consulter et resoldre sur la charge qu’est en termes pour le Sr de Grantvelle.
Quel fondement, cause et occasion l’on baillera en ced. voiage, tant en ce coustel que en l’endroit du pape que autres potentats d’Ytalie et aussi en la Germanie, Pays d’embas, Angleterre et autres et ce que s’en devra icy dire aux ambassadeurs résidens en ceste court [= spanischer Hof].
Si souffira pour tous en général de dire que c’est pour comparoir au concile, se il se peult célébrer tel qu’il convienne à la nécessité présente de la chretienneté, avec excuse de la tardance de l’envoy pour l’empeschement de la guerre de France [...].
Aussi si l’on adjoustera à lad. cause que le voiage soit pour regarder par temps à la résistence pour l’esté prouchain contre le Turcq et autres infidèles, tant par mer que par terre ès coustelz d’Ytalie, Germanye et autres endroitz.
Et en oultre pour à ceste fin adviser la provision et sheureté que se pourra mectre pour non estre l’empereur empesché ceste prouchaine année comme il a esté la présente par le recouvrement de guerre de France en tous coustelz [...].
Et d’advantaige pour excuser sad. Mté impériale devers les estats du Saint Empire qu’elle n’ait peu satisfaire à son désir de soy treuver avec les forces dud. Empire au coustel d’Hongrye ny puisse encoires estre à la prouchaine diette selon que lesd. estats l’en ont fait très instamment requérir et pour au surplus faire et traicter en absence de sad. Mté tout ce que sera trouvé faisable contre led. Turcq et aux autres affaires du Saint Empire, service de Dieu et publicque de la chrestienneté. [...].
En oultre, si led. de Grantvelle devra prendre dois là [= de l’Italie] son chemin droit à Neuremberg, où la diette est assignée, l’escripvant dois maintenant aud. Sr roy des Romains, afin que – si par adventure il n’estoit encores party pour y estre – il advance sa venue ou sinon advise led. Sr de Grantvelle où il pourroit trouver sa Mté royale pour gagner le temps et advancer les affaires.
Si sera requis d’advertir les commis de sad. Mté dud. voiage pour le faire entendre aux estats, et ce que l’on escripra ausd. commis de la cause d’icelluy, tenant regard que lesd. estats ne suspendent avec l’expectation de lad. charge le progrès de la diette, or si seroit mieulx d’envoyer le tout au roy par courrier avec extrême diligence pour en user comme sad. Mté verroit plus convenir.
Si led. Grantvelle certiffiera aud. Sr roy des Romains et aussi à la royne en Flandres la résolution expresse du passage de sad. Mté et du temps du partement et de la provision d’argent que vraysemblablement sad. Mté pourra avoir. Et considérera sa Mté impériale, si luy plaît, que ce poinct est le fondement de toute la négotiation avec eulx, combien que quant ausd. estats de l’Empire et autres il en convienne parler conditionnellement selon le devoir qu’ilz feront.
Et si fault sur ced. point présupposer et tenir pour certain que lesd. estats et led. Sr roy mesmes s’arresteront et persisteront jusques au boult à la continuation de l’emprinse en Hongrie contre le Turcq et que sad. Mté y emploie sa personne et toutes ses forces et non en autre emprinse. Et au regard de l’ayde et assistance contre France il sera très difficile et comme impossible de les y induyre. Et si ilz accordent, sera avec tant de conditions que l’on n’en devra espérer l’effect, sinon austant que l’on y mectra d’argent. [...]
Quant aux villes et citez impériales, aussi est vraisemblable qu’elles se excusent, tant les catholicques que luthériennes, sur les frais soubstenus l’année passée et qu’il fauldra encoires faire contre led. Turcq. Et d’advantaige lesd. citez luthériennes mestront pour excuse la despence soubstenue contre le duc de Brunsvyck. Et toutesfois se dresseront lettres particulières à toutes lesd. villes pour regarder, si l’on pourra riens traicter avec eulx ou par ensemble ou séparement.
Touchant le duc de Clèves, à ce que l’on peult comprendre du rapport de Altestain3 et des escriptures qu’il a appourtées, il semble que les estats dud. Saint Empire ont du moins tacitement admis son excuse pour bonne quant à l’emprinse de Martin van Rossem.
Et au regard de presser led. duc de Clèves par le moien desd. estats à restituer Gheldres à sad. Mté en le proposant pour condition quant à l’emprinse à l’encontre dud. Turcq et y emploier la personne de sad. Mté, il sera très difficile d’y parvenir, et mesmes par la contradiction que y mectront l’électeur de Saxen et ceulx de sa suyte. Et quant aux autres électeurs et mesmes ceulx de sur le Rhin, il fait à doubter qu’ilz diront beaucoup et feront peu selon l’expérience du passé et que la pluspart et par adventure tous ont traictez particuliers avec luy et le favorisent.
Et avec les considérations susd., que semblent très urgentes, reste regarder, si en ce cas que lesd. estats s’arrestent de non vouloir assister sad. Mté contre led. roy de France ny à faire restituer à sad. Mté la duché de Gheldres, en persistant précisement à l’emprinse contre led. Turcq, si l’on différera du coustel de sad. Mté de promectre l’allée et assistance d’icelle, soit à l’occasion de consulter sad. Mté impériale et actendre sa responce et remectre pour ce une autre diette dessus pour non indigner lesd. estats ny soy obliger à veoir si par praticque particulière l’on pourroit anticiper de faire emprinses, soit au coustel de France par les practicques que l’on a ou pourroit avoir en France ou quant aud. Gheldres et chastiement dud. duc de Clèves. Et mesmes selon que l’on entendoit ce que led. Turcq vouldroit faire et sa venue tost ou tard au coustel d’Hongrie et aussi ce qu’il sembleroit se devoir faire et pourveoir à l’encontre de luy pour maintenant. [...].
Si sera bien escripre dois maintenant à lad. royne du voyage dud. Grantvelle et qu’elle envoye à lad. diette personnaige avec pouvoir et bien instruict de tous occurens, tant pour ce que concerne la diette et l’ayde contre led. Turcq que de toutes nouvelles et practicques, tant du coustel dud. Clèves et Gheldres que de France, afin que l’on puisse plus meheurement regarder ce que l’on pourra faire. [...].