Deutsche Reichstagsakten, Jüngere Reihe. Reichstagsakten unter Kaiser Karl V., XIV. Band. Der Reichstag zu Nürnberg 1543 bearbeitet von Silvia Schweinzer-Burian, mit Vorarbeiten von Friedrich Edelmayer

A Brüssel AG, Papiers d’Etat et de l’Audience 122, fol. 11r–12v (Ausf. v.d.Hd. Zuychems).

B Brüssel AG, Papiers d’Etat et de l’Audience 122, fol. 13r–14v (Kop.).

Hier, le dernier iour du moys passé [1543 Jan. 31], la Mté du roy des Romains devant disner a faict la proposition [Nr. 43] concernant les affaires de sa Mté et de l’Empire. Et après disner le roy a faict de rechief réassembler les estatz pour nous donner audience. Ainsi en la présence du roy, des commissaires de la M impériale et tous les estatz en grand nombre avons sommairement par bouche exposé nostre charge et après a esté leu le concept que parcy devant avons envoyé vers vostre M, toutesfois changé en aucuns lieux selon l’advis de la Mté du roy et de Monsr de Grandvella [Nr. 202], et après avons faict quelque petite répétition par bouche pour mieulx imprimer les matières contenues dedans lad. escripture. Et après s’est levé ung docteur1 de par le duc de Clèves, disant s’esmerveiller de si véhémente accusation faicte contre son maistre, le duc de Clèves, laquelle il n’avoit mérité. Ains estoit de tout ce dont l’avions chargé innocent et que en brief fairoit apparoir du grant tort que du costé de vostre Mté luy advenoit, tant de le charger des choses dont il ne scavoit rien, comme d’avoir tant cruellement invahiz ses terres. Mais que pour povoir de tant mieulx informer les estatz et respondre à ce dont l’avions chargé, requist au nom dud. duc d’avoir copie. Sur quoy respondismes que ce que par nous avoit esté proposé estoit la pure vérité et que, quant temps seroit, fairions de tout suffisament apparoir en monstrant les lettres originalz de l’ambassadeur Serrant2 et suppliant aussi de ordonner à luy de produyre le contreciffre des lettres escriptes à son agent en France, Herman Cruyser. Et quant à la copie, nous resmismes ce au bon plaisir de la Mté du roy et des estatz, adioustans que par vostre M n’avoit tenu que devant longtemps les estatz ne fussent de tout ce informez et que votre Mté encoires seroit contente que tout le monde entendroit cestuy affaire etc. Ainsi, aprèz que sommez esté retirez et rappellez, nous a esté respondu en plaine audience par le cancellier de Mayence au nom du roy, des commissaires impériaulx et des estatz que, ayant entendu ce que par nous avoit esté proposé pour ce que la matière estoit grande et de importance, ilz estoient délibérez de prendre copie de l’escripture prémentionée et sur la demande de celluy du duc de Clèves de la communicquer semblablement à luy et après faire ce qu’ilz trouveront convenir.

Beaucoup des estatz et qui y sont esté présents s’en sont assez esmerveillez que, considérée chose si clere, led. duc continuoit encoires en sa négation. Et iceulx mesmes qui autrement en sont mal affectionez contre l’empereur et les Pays Bas confessent que led. duc aye tort3. Et pour mettre ceste opinion au peuple – par commandement de Monsr de Granvella – laisserons imprimer lad. escripture4. Ceulx de Saxes font tout assistence à Clèves et font courir beaucoup des bruitz à leur avantaige, touchant le succès de la guerre, mais espérons que de nostre costé ny aura point tant de mal. Ceulx de Clèves, pour lesquelz le duc a demandé saufconduict [Nr. 22], comme on dict, seront en brief icy, lesquelz ne cesseront de faire leur mieulx pour gloser et confuter ce que par nous a esté mis en avant, mais, comme espérons, trouveront assez à faire.

Touchant les autres articles de nostre instruction [Nr. 45] escripvrons puis après à vostre Mté avec toutes autres choses lesquelles occureront.

Anmerkungen

1
Dr. Johann Faltermeyer.
2
Siehe Nr. 202, Beilagen 1 und 2.
3
Kgn. Maria zeigte sich in einem Schreiben vom 20. Febr. 1543 (in der Textvorlage Datierung nach dem Osterstil, d.h. 1542) an Dr. Viglius van Zuychem sehr zufrieden mit dem Erfolg des Vortrags der burgund. Gesandten vor den Reichsständen: Ce nous a esté plaisir d’entendre par les lettres du Sr de Grantvelle que la proposition que avez fait en notre nom a esté bien prinse générallement de tous les estatz de l’Empire, vous requérant bien vouloir imprimer à tous que verrez convenir la grande desraison du duc de Clèves et les debvoirs qu’avons fait pour le retirer de l’emprinse de Martin van Rossem, aussi ce que depuis la guerre ouverte avons fait pour venir à traittié amyable avec luy, s’il y eust voulu entendre. Mais selon les termes qu’il a tousiours tenu et tient encoires, ne voyons qu’il se renge à la raison s’il ne sent que les estatz de l’Empire veuillent adjouster foy à ce que leur avons fait proposer et remédier à ses emprinses que ne sont seullement préjudiciables aux pays de notre gouvernement, mais générallement à toute la Germanie, laquelle se trouvera cyaprès bien empeschée, si le roy de France povoit venir à ses desseingz par moyen dud. de Clèves. Et pour ce que escripvons amplement au Sr de Grantvelle de toutes les occurrences de par deçà, mesmes de ce qu’est passé entre les députez des électeurs sur le Ryn et les nôtres qui sont encoires à Maestrecht, n’en ferons icy redite, nous remettant à ce que entendrez dud. Sr de Grantvelle, vous requérant nous advertir continuellement du succès de la présente diète. In: Wien HHStA, Belgien PA 36/4, fol. 36rv (Ausf.)
4
Der Vortrag der burgund. Gesandten wurde bald nach ihrem Auftritt im Reichsrat sowohl in deutscher als auch in lateinischer Sprache gedruckt: siehe Nr. 202, Überlieferung D (dort auch die Angaben zur lat. Übersetzung). Dr. Viglius van Zuychem bemühte sich intensiv, die Reichsstände vom unrechten Handeln Hg. Wilhelms zu überzeugen und sie zur Parteinahme für die habsburgische Seite zu veranlassen. Darüber berichtete er am 10. Febr. 1543 an Kgn. Maria: [...] Mme, je faiz icy mon extrême debvoir pour iustifier nostre cause et gaigner les couraigés et les trouve encoires assez enclins. Et me semble que si vostre Mté en fairoit ung peu de paour [!] au duc de Clèves et que endureroit pour quelque temps la guerre que pourrions venir à bonne fin et que led. duc seroit contrainct, tant par sa propre imbécillité comme par commination des princes de l’Empire autant que encoires povons apparcevoir, de se reigler [!] à la raison. Nostre proposition se imprime en allemand [Nr. 202], mais n’est encoires achevée. Monsr de Grandvella a envoyé la translation en latin à l’empereur et se contente bien de ce que par commission de vostre Mté avons icy besoigné. In: Wien HHStA, Belgien PA 36/4, fol. 8rv (Ausf. v.d.Hd. Zuychems).